Jacques Lecoq a découvert les « masques larvaires » en 1960, lors du Carnaval de Bâle, en Suisse. Ce sont des masques aux traits simples et non définis qui rappellent vaguement un visage humain. Le monde larvaire est un monde poétique habité par des êtres silencieux communiquant entre eux par le rythme et le geste. La forme du masque, parfois accentuée et extravagante, ramène celle ou celui qui l’endosse à une dimension très instinctive et naturelle, tout un monde à découvrir et à connaître afin de maintenir vivante, de manière synthétique et simple, une grande humanité. Leur nature fantastique et abstraite constitue une grande source d’inspiration pour le comédien : le monde larvaire est un lieu magique, mystérieux, privé de paroles, et pour cette raison, il peut conduire vers quelque chose de plus enraciné en nous, quelque chose de simple et vivant. L’expérimentation de la technique des « masques larvaires » permet à chacun de se découvrir en allant...